
Naples est une destination qui a fait rêver des générations d’artistes et d’écrivains : Alexandre Dumas, Stendhal, Goethe y ont fait leur pèlerinage, ce dernier résumant ainsi les attraits de la ville : « Quoi qu’on dise, quoi qu’on raconte ou qu’on dépeigne, Naples dépasse tout : la rive, la baie, le golfe, le Vésuve, la ville, les campagnes voisines, les châteaux, les promenades… J’excuse tous ceux à qui la vue de Naples fait perdre les sens ».
Aujourd’hui, Naples ne fait plus partie du Grand Tour comme au XVIIIe et XIXe siècle, quand ces artistes et les jeunes gens de l’aristocratie partaient plusieurs mois, voire années, à la découverte des trésors italiens. Elle est devenue un point de chute pour un grand week-end, un citytrip express, comme en témoignent les avions low cost qui décollent bruyamment au-dessus du centre-ville toutes les deux minutes. Cela pourrait nous en détourner au profit de destinations peut-être moins flamboyantes, mais encore épargnées par ce tourisme de masse.
Pourtant, il suffit de changer d’approche pour retrouver l’esprit du voyage en Italie : prendre son temps pour y arriver en regardant derrière la vitre du train le paysage défiler et se transformer progressivement au fur et à mesure qu’on glisse vers le Sud, et, une fois sur place, tenter de prendre quelques chemins de traverse. A ces conditions, il est possible de retrouver un peu de l’émerveillement qui a saisi tant d’autres voyageurs avant nous, au détour d’une ruelle étroite, au sommet d’une colline dominant la ville, devant une statue baroque ou tout simplement en dégustant une pâtisserie fondante…